Devenir Yokozuna pour un lutteur sumo, c'est atteindre la consécration de sa vie. Il s'agit du rang le plus élevé, mais surtout le plus honorifique qu'il puisse atteindre. Très peu de rikishi (lutteur sumo) atteignent ce rang. Il y a des périodes sans aucun Yokozuna, ou d'autres comme actuellement avec quatre Yokozuna. On ne peut pas perdre ce titre, lorsqu'un Yokozuna commence à décliner, ça signifie qu'il arrive à la fin de sa carrière et qu'il est temps de se retirer.

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Le 25 janvier 2017, le rikishi japonais Kisenosato a été promu 72ème Yokozuna suite à sa victoire au tournoi de janvier à Tokyo, mais aussi pour ces victoires tout au long de l'année 2016. Les trois autres Yokozuna sont tous originaires de Mongolie, les japonais attendaient donc ça depuis 19 ans.  Il n'y a pas de critères établis pour devenir Yokozuna, c'est un conseil de l'association des sumos qui se réunit pour décider si un rikishi est apte à le devenir par rapport à son état d'esprit et ses victoires. Deux jours plus tard, le 27 janvier se déroulait au sanctuaire Meji Jingu (près de la station Harajuku à Tokyo) la cérémonie d'intronisation religieuse de Kisenosato, suivi de son tout premier dohyou-iri, la danse rituelle que font les Yokozuna lors de leur entrée sur le "ring" (dohyou) des sumos.>

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Quelques jours plus tôt, lors de la dernière journée du tournoi de Tokyo, nous avons essayé d'obtenir des billets pour assister à la remise de la coupe. Tous les jours de tournoi, à 8h, des billets sont mis en vente pour les personnes n'en ayant pas réservé (je reviendrais là-dessus dans un autre article). Pour ce genre d'occasion, les japonais n'hésitent pas à faire la queue longtemps à l'avance pour être sûr de ne pas arriver trop tard. En règle général, on arrive vers 7h20 et c'est largement suffisant pour obtenir des places. La victoire de Kinenosato était déjà décidée la veille, on s'est  donc dit que cela attirerait beaucoup de monde et qu'il fallait arriver plus tôt, vers 6h30. Malheureusement, cela n'a pas suffi et des centaines de personnes étaient déjà là. Apparemment, il fallait arriver vers 5h/5h30 pour espérer avoir un billet, dommage.

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Pour la cérémonie au Meiji Jingu, suite à notre échec quelques jours plus tôt, nous n’avons pas fait les choses à moitié. Pour être sûr d'avoir une bonne place dans le sanctuaire, pour faire des photos et assister au plus près à cet événement rare, nous sommes arrivé à 5h40, la cérémonie débutait à 15h00. Oui, je crois que le Japon rend fou. A cette heure là, les journalistes de toutes les TV étaient présents pour immortaliser la file d'attente.

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Au total 18000 personnes ont formé une gigantesque file sur le chemin de Menji Jingu, on faisait heureusement partie des premiers ! L'attente est passée relativement rapidement, à discuter avec les autres personnes ou à aller faire des photos autour du sanctuaire (on pouvait quitter la file d'attente un peu comme on voulait). On a forcément eu des bonnes places, même si Kisenosato était de dos pendant son dohyou-iri

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C'était un vrai plaisir de pouvoir assister à cet événement, le genre de chose qu'on ne voit qu'au Japon et très rarement en plus. L'événément aura durer environ 30 minutes. Lors de la première partie, on peut voir au loin, depuis nos places, la cérémonie religieuse, à l'interieur même du sancture. Lors de la seconde partie (la plus attendu), Kisenosato à fait sa "danse" de Yokozuna pour la première fois devant la foule. Le sumo est un sport plein de traditions, cette cérémonie dans un sanctuaire shintoïste en est la preuve. C'était une belle cérémonie, on pouvait sentir que c'était un grand jour pour Kisenosato, l'un des plus beaux de sa vie sans doute. Le sumo est vraiment un sport noble, et ces sportifs sont humbles. Les rikishi ne laissent pas paraître leurs sentiments, Kinenosato n'a pas souri une seule fois pendant la cérémonie, il est resté concentré.

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J'espère que ces quelques photos vous plairont. Si vous avez l'occasion d'aller voir un combat de sumo un jour, n'hésitez pas, c'est quelque chose d'impressionnant dont vous vous souviendrez !